BIOLTROP

>>Prélèvement de sang veineux

29 juillet 2019
Auteur(s) : 
Antoine PIERSON, Yves GILLE

Nous ne décrions que le prélèvement avec une seringue :
 le prélèvement par écoulement libre n’étant que peu utilisé et demandant pas mal de dextérité,
 le prélèvement avec des tubes sous vide est rarement praticable en centres de santé vu le prix du matériel à usage unique et il est mal adapté aux veines très petites qu’il collabe. Si on dispose de ce matériel son utilisation ressemble beaucoup au prélèvement à la seringue.

Matériel nécessaire

Garrot, seringue et aiguille, désinfectant, coton, sparadrap, tubes avec ou sans anticoagulant, gants.

Mode opératoire

Le prélèvement se fait habituellement au pli du coude, on peut aussi le réaliser en cas de problèmes sur la face dorsale de la main, le dos du pouce (difficile et douloureux mais veine solide), l’avant de la malléole tibiale interne...
Effectuez immédiatement le nettoyage (alcool) puis une première désinfection avec un coton imbibé d’un antiseptique vrai [1] (héxomédine, bétadine, alcool iodée récente [2]) de la (ou des) zone(s) de ponction choisie(s). Laissez le coton fermement appliqué sur cette zone (le faire tenir par le patient ou un aide). Ceci est essentiel car il faut plusieurs minutes pour qu’un antiseptique soit efficace.

 Préparer tous les tubes nécessaires. Y mettre éventuellement l’anticoagulant.
 Se laver les mains et mettre des gants si on a des lésions aux mains.
 Se munir d’une seringue de volume correspondant aux analyses totales, en comptant environ et en moyenne, 5 ml par tube.
 Garrotter le bras du patient, désinfecter avec un nouveau coton imprégné d’antiseptique la zone cutanée.
 Décoincer le piston de la seringue puis le remettre dans la position poussée.
 Aboucher la seringue à l’aiguille.
 Piquer la veine et tirer délicatement (pour ne pas aplatir la veine) le piston.
 Dé-garrotter le bras.
 Remettre le tampon imbibé d’antiseptique sur le point de ponction.
 Retirer l’aiguille de la veine.
 Masser quelques secondes le point de ponction avec le tampon (ceci diminue la fréquence des hématomes).
 Appliquer un tampon sec au point de ponction et demander au patient (ou à un aide) de le maintenir fermement pressé quelques minutes.

Retirer d’abord l’aiguille de la seringue [3], la jeter dans un récipient destiné aux consommables jetables "piquant-coupants" [4] puis remplir les tubes en commençant toujours par le(s) tube(s) sec(s).

Boucher immédiatement tous les tubes et remuer soigneusement ceux contenant l’anticoagulant.

[1L’alcool n’est pas un antiseptique : elle est totalement inactive sur les spores. Pire, elle en contient elle même !

[2L’alcool iodée vieillie forme des iodures entrainant de véritables brulures cutanées.

[3Il ne faut jamais faire sortir le sang de la seringue l’aiguille étant en place : cela provoque des aérosols dangereux pour vous et toutes autres personnes dans la pièce.

[4Les canettes métalliques de bière, soda, font d’excellents réceptacles pour les piquants-coupants. Quant elles sont au 2/3 pleines on les ferme définitivement en écrasant du talon la partie supérieure.

Article tiré du site : http://www.bioltrop.fr
Rubrique:  Les prélèvements