Mise sous Spip : 09/06/11. Y. Gille.
I. Préalable
Il existe différents types de cellules de comptage. Ces cellules diffèrent par leur quadrillage, mais toutes permettent de dénombrer, dans un volume précis et connu, tous les éléments visibles à l’objectif 40.
Dans Bioltrop nous décrivons les cellules de Malassez, de Thoma et de Nageotte.
Ici, on ne parlera que de celle de MALASSEZ.
Comment choisir entre la cellule de Malassez, la cellule de Thoma et la cellule de Nageotte ?
– En général pour LCR et urine (faible densité cellulaire) : cellule de Nageotte.
– En général pour liquides à forte densité cellulaire (sang) : cellules (ou hématimètres) de Mallassez ou de Thoma.
– En fait ce choix n’a pas une importance réelle : il dépend surtout de l’habitude de l’opérateur.
Il existe maintenant des cellules de comptage à usage unique, en plastic. Elles seront traitées dans : Cellules de comptage à usage unique.
Pour obtenir une numération proche de la réalité, il est important de :
– ne pas rayer le quadrillage lors du nettoyage de la cellule,
– bien monter la lamelle sur la cellule,
– déposer la goutte de l’échantillon à numérer correctement, comme décrit ci-dessous,
– bien laisser sédimenter les particules à numérer avant le comptage.
II. Principe
On dépose, entre cellule et lamelle, une goutte de l’échantillon, dilué ou non, puis on compte dans le quadrillage (volume précis) les éléments voulus.
On ramène le résultat obtenu en éléments par litre de liquide.
III. Description
(pour l’agrandir, cliquer sur l’image)
Le quadrillage total a un volume de 1 µl.
Dimensions : L : 2,5 mm, l : 2 mm, H (ou profondeur) : 0,20 mm.
Constitué de 100 rectangles d’égales surfaces.
IV. Manipulations préalables
A. Si le liquide à analyser est hémorragique
Avant de compter les cellules autres qu’hématies il est préférable de lyser les hématies en diluant au 1/2 le liquide hémorragique à l’aide d’une solution à 0,5% d’acide acétique dans l’eau.
Ne pas oublier de multiplier par 2 (facteur de dilution dû à la solution d’acide acétique) le résultat du comptage.
B. Si on prévoit un nombre élevé de cellules
Diluer le liquide à analyser : à 1/2 ou 1/5 ou 1/10 ou plus, dans du sérum physiologique.
Ne pas oublier de multiplier le résultat du comptage par la dilution.
C. Avant de charger la cellule :
– placer une lamelle sur la cellule : pour la cellule de Malassez : lamelle plane,
– poser la cellule sur une surface bien horizontale,
– "coller" la lamelle sur la cellule, en humectant les deux bords de celui-ci avec un petit chiffon humide propre et essoré,
– faire glisser la lamelle sur la largeur de la cellule et vérifier la bonne adhésion " cellule - lamelle".
D. Introduire le liquide à analyser dans la cellule :
– homogénéiser le liquide à analyser (ou sa dilution),
– entre cellule et lamelle, laisser rentrer, par capillarité, une goutte de l’échantillon à numérer, grâce à une pipette Pasteur. La goutte ne doit pas déborder dans les rigoles de la cellule et la goutte doit recouvrir complètement et d’un seul coup toute la surface quadrillée de la cellule.
Attendre au moins 5 - 10 minutes, la cellule bien à l’horizontal, en chambre humide (par exemple une boite de Pétri avec un papier plié et humide au fond), avant d’entreprendre le comptage (les éléments cellulaires doivent sédimenter).
V. Compter les éléments cellulaires
– Avant de faire le comptage :
– Pour les éléments chevauchent les lignes, comptez tous ceux qui chevauchent les lignes à gauches et en haut. Ne comptez aucun élément qui chevauche les lignes à droite et en bas.
Cellule de Malassez : la totalité du quadrillage (1 µl)
VI. Calculer le nombre d’éléments cellulaires par microlitre
Soit n le nombre d’éléments comptés,
N le nombre d’éléments par microlitre (µl),
V le volume de comptage.
Malassez : V = 1 µl (totalité du quadrillage)
N = n / V
Cellule de Malassez : N = n / 1 ou N = n
Si le comptage est effectué sur du liquide dilué : ne pas oublier de multiplier le nombre d’éléments comptés par le taux de dilution.
VII Nettoyage après usage : cellule et lamelle plane :
– immersion pendant 10 à 15 minutes dans un bain d’eau de javel dilué,
– rinçage à l’eau du robinet puis à l’eau distillée,
– essuyage : linge fin ou papier absorbant non pelucheux (genre « Sopalin ») sans frotter,
– laisser sècher à l’air libre durant quelques minutes,
– ranger à l’abri des poussières.
Article tiré du site : http://www.bioltrop.fr
Rubrique:
Le matériel